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DISCOURS de l’ambassadeur de Madagascar, prononcé au dîner de la Francophonie


DISCOURS de l’ambassadeur de Madagascar, prononcé au dîner de la Francophonie

Mesdames et Messieurs Les Ministres,

Madame La Présidente du Haut Conseil du dialogue social au Sénégal,

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, chargés d’affaires et les membres du corps diplomatique,

M. Le Directeur de la Francophonie,

Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations internationales, régionales et sous-régionales,

Honorables invités en vos rangs, grades et qualités,

Mesdames et Messieurs,

En l’entame de mes propos, je voudrais exprimer ma profonde gratitude aux dirigeants de Preventica International, au Commissaire Général des Congrès/Salons M. Eric DEJEAN SERVIERES, à l’Ambassadeur Francophonie de Preventica International M. Yves Van de VLOET et évidemment au Directeur Général Adjoint-Communication-Organisation M. Patrice LASSALLE-BAREILLES qui ont associé le Groupe des Amis de la Francophonie à cette soirée et qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de cet événement organisé en marge du 1er Forum Preventica International DAKAR 2017.

Le Groupe des Amis de la Francophonie se sent honoré de cette marque d’estime et apprécie beaucoup ce coup de pouce à sa visibilité. Un grand merci également à vous tous qui avez répondu présents à l’invitation. Un adage bien connu dit : «Mieux vaut prévenir que guérir». L’OIF et Préventica partagent cette même culture de  prévention, d’où leur partenariat.

La Francophonie n’est pas exclusivement linguistique mais embrasse plusieurs domaines : l’économie, le numérique, l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur, la recherche pour les innovations, les questions liées au genre, la recherche de la paix, l’autonomisation des femmes, l’inclusion financière, la démocratie, le respect des droits de l’homme et la liste n’est pas exhaustive. Au cours de cette soirée, l’Alliance francophone pour la sécurité routière est à l’honneur. Une sécurité routière bien appliquée peut épargner beaucoup de vies. Mais l’OlF encourage également la mise en place d’autres réseaux francophones à vocation préventive comme le dialogue social pour prévenir les conflits sociaux et les crises sociétales.

J’en profite pour féliciter Mme La Ministre INNOCENCE NTAP N’DIAYE, Présidente du Haut Conseil du Dialogue Social au Sénégal et qui est en train de finaliser la mise en place du réseau francophone du dialogue social.  Le dialogue social entre Etats – Sociétés d’extraction – population est appelé à prendre de l’envergure dans les pays où l’on a découvert des gisements des mines, de pétrole ou de gaz (Sénégal, Guinée, Madagascar etc.) et cela pour prévenir ce qu’on appelle la «malédiction des ressources ». En effet il peut arriver que les populations des régions d’extraction ne bénéficient pas des retombées positives de ces ressources mais au contraire constatent impuissantes à la dégradation de leur environnement naturel. Ce qui peut provoquer des frustrations et des troubles. Le dialogue social tripartite permanent doit aboutir à un engagement des sociétés à sauvegarder ou restaurer l’environnement ou pour des compensations comme les recrutements locaux de main d’oeuvre, la construction des infrastructures de base comme les écoles, les hôpitaux, les routes etc La Société SHERITT qui exploite le nickel et le cobalt à Madagascar a bien joué le jeu, et s’est engagée à acheter les productions de légumes, des fruits des populations locales reconverties dans l’horticulture maraîchère.

La prévention au niveau de l’OIF est multiforme et souvent implicite. Ainsi, elle encourage ses membres dans le dialogue politique, participe dans la médiation politique en cas de crises. Elle est partie prenante dans les observations des élections pour prévenir tous risques de contestation des résultats, des crises post-électorales et asseoir une démocratie apaisée. La prévention menée par l’OIF peut être également un travail de longue haleine et indirecte. On peut citer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieure, la recherche pour les innovations dont l’AUF et l’IFEF sont les bras armés. En effet, les jeunes éduqués sont moins perméables aux idéologies extrémistes et terroristes.

La Francophonie économique et numérique vise à créer un espace économique francophone attrayant et sécurisant, favorable aux investissements, à l’entreprenariat ainsi qu’à la création d’emplois pour fixer in fine les jeunes dans leur pays et éviter les drames de l’immigration. Avec le développement du numérique et les efforts vers la dématérialisation, quoique partielle, dans plusieurs pays francophones, la cybersécurité est appelée à prendre de l’ampleur.

On peut étendre le champs de la prévention et épiloguer indéfiniment sur cette thématique, mais je vais m’arrêter là pour vous laisser le temps d’apprécier la soirée.

Je vous remercie de votre aimable attention.

SE PARAINA Auguste
Ambassadeur de Madagascar
Président du GAF